Un jour en Sologne, il y a une trentaine d’années, un ami peintre – dont l’œuvre relevait davantage du XVIIème siècle que de notre époque – me proposa de m’initier à la peinture.
J’avais l’inspiration, je savais où je voulais aller, mais il me manquait la technique. J’aurai pu apprendre en atelier, j’ai préféré travailler seul , découvrir peu à peu les procédés qui me manquaient avec l’espoir que ce cheminement solitaire m’apporterait une démarche enrichissante.
Je pars d’un thème qui ne précise que peu de données, certaines couleurs, certains paysages, certains ciels, présence de personnages qui semblent habités d’une destinée inconnue, ou bien en attente de quelque chose qui n’est pas déterminé.
Peu à peu, avec mon pinceau, et sans vraiment réfléchir, je précise peu à peu les données du tableau en veillant à l’équilibre des formes et à l’accord parfois discuté des couleurs. L’important , c’est de suivre mon inconscient, même s’il est loin d’être logique.
A la fin, si le tableau est réussi, sa signification est là – disons au second degré – et pour moi, c’est l’essentiel : exprimer l’inexprimable, sinon par l’image comme certains icones.
Alors, au bas ou à coté du tableau, j’écris quelques lignes d’un poème en prose qui par l’allusion pourrait donner une clé au tableau.
J’ai par ailleurs publié jusqu’ici quatre livres dont deux sont des romans d’espionnage.
Lorsque je compare la première partie de ma vie, Diplomatie et Renseignement, avec la deuxième : Peinture , Littérature et Cinéma, je constate qu’elles ont un lien commun subtil et inattendu : le fait qu’elles ont toutes deux ont été consacrées au même but, la découverte de la Vérité, cachée sous la trompeuse réalité des apparences.